Emploi des jeunes diplômés des grandes écoles: c’est loin d’être encore la crise
Comme chaque année la Conférence des Grandes écoles vient de publier son enquête sur l’insertion des jeunes diplômés. «Si le taux d’emploi net est en baisse (81,5% sur l’ensemble des diplômés contre 84,9% sur l’année 2012) on est loin de l’effondrement que certains annonçaient», se félicite Bernard Ramanantsoa, directeur général d’HEC et responsable à la CGE de ce qu’on appelle la commission «aval» en charge de l’insertion des jeunes diplômés...
C’est l’indicateur le plus spectaculaire : presque 16 % des diplômés des grande écoles en 2012 s’expatrient pour leur premier emploi. Un taux qui monte à 23% chez les managers (et même 27% chez les hommes) contre 18% en 2012. «On ne peut pas parler de fuite des cerveaux. Sans occulter totalement les problèmes économiques en France, si les étudiants veulent de plus en plus aller à l’étranger c’est d’abord parce qu’ils savent qu’une expérience internationale est essentielle à leur CV. Maintenant il va falloir regarder s’ils reviennent bien en France dans quatre ou cinq ans comme c’était le cas jusque-là», commente Bernard Ramanantsoa, fier de constater le bon accueil que font aux jeunes diplômés des grandes écoles les entreprises du monde entier. D’autant que cette expatriation est rentable: le salaire moyen (primes comprises) atteint les 49 100€ (48 200€ pour les managers et 49 000€ pour les ingénieurs), soit 11 000€ de plus qu’en restant en France....